Alors là, le "marteau de verre" américain frappe très fort! Si on ne peut qu'aimer dans leurs albums précédents Chronometree, lex rex ou the inconsolable secret (là j'avoue avoir un grand faible), ce dernier opus éléve le groupe au rang de maître prog tant la recette magique est au rendez vous. Ma première impression a été de situer cette galette entre le "tales" et le "going for the one" de qui vous savez (Yes i am), d'écouter, que dis je de savourer goulument, un de ces ovnis prog qui vous améne dans la galaxie des bienfaisantes étoiles progressives. Un voyage magistral qui nous satellite autour de la constellation de la maestria et qui me ravive l'âme! Tout n'est pas perdu ici bas si des artisans de ce calibre arrivent encore à nous chavirer de plaisir avec une telle générosité! Bon, je vais arréter de beurrer la tartine dans tous les sens mais force est de constater que Glass Hammer sublime l'influence de son maître, YES himself. Le nouveau line up inclu un chanteur prénomé Jon (ça ne s'invente pas) et ses parties de chant ont été soigneusement mixées, d'égale contribution avec les instruments. La production est nickel et les 6 titres nous délivrent au final un arc en ciel d'intelligence musicale et de cohérence artistique. La qintescence est atteinte, à mon humble envie, avec le dernier titre "if the sun"; longue suite de 24' (et je n'ai pas le syndrome du morceau marathon) qui nous arrache de notre condition de térrien, et qui nous met alternativement sous perfusion symphonique, jazzy, voir acoustique. Dans nos veines coule alors cette mystérieuse substance salvatrice qui nous tire de nos turpitudes et sublime en nous le meilleur de l'être, l'âme et le coeur!