La couverture de Marianne de cette semaine m'a hérissé le poil! "Qui pouvait l'imaginer? 750 euros par mois! Six millions de salariés doivent s'en contenter!" Et pourtant nos politiques s'illustrent tous les jours par de nouvelles frasques qui frisent l'indécence et .. me défrisent (toujours une histoire de poils!). Les voyages extraordinaires de MAM, les cigares du pharaon blanc, les stylos en or d'un porte plume socialo, les petits comptes suisses entre amis (sans réglement, bien sûr), l'impayable Berlusconi bunga bunga chez nos voisines transal..pines et j'en passe et des plus sordides, obligent à penser que nos dirigeants (présent ou à venir) ont perdu tout sens de la réalité. Va falloir ouvrir les yeux mesdames et messieurs, car ce qui se passe en ce moment dans le monde n'est pas loin de se reproduire dans nos pays cotés AAA par des boursicoteurs qui vont finir par se faire couper les bourses. Loin de moi l'idée de me dresser en justicier ou en donneur de leçons à 2 balles, ce qui se passe aujourd'hui me rappelle ce que Victor Hugo déclamait par l'intermédiaire de Ruy Blas l'espagnol et je trouve ces quelques extraits d'une justesse terrifiante:

"Bon appétit, messieurs ! – Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon deservir, serviteurs qui pillez la maison ! Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure, L'heure sombre où l'Espagne agonisante pleure ! Donc vous n'avez ici pas d'autres intérêts Que remplir votre poche et vous enfuir après ! Soyez flétris, devant votre pays qui tombe, Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !" ..................................................................... "Le peuple, – j'en ai fait le compte, et c'est ainsi ! – Portant sa charge énorme et sous laquelle il ploie, Pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie, Le peuple misérable, et qu'on pressure encor, À sué quatre cent trente millions d'or ! Et ce n'est pas assez ! Et vous voulez, mes maîtres ! ... – Ah ! J'ai honte pour vous ! – au dedans, routiers, reîtres, Vont battant le pays et brûlant la moisson. L'escopette est braquée au coin de tout buisson. Comme si c'était peu de la guerre des princes, Guerre entre les couvents, guerre entre les provinces, Tous voulant dévorer leur voisin éperdu, Morsures d'affamés sur un vaisseau perdu !"

Bon, l'ours repart en hibernation!!!!!!!